lundi 2 mai 2011

24/1/11 2011. Des voeux et souhaits pour la France.

Quelques observations de comportements que nous pourrions adopter/adapter en France.

L'accueil, le sourire, l'amabilité, le service.
Pour le repas de midi, nous sommes allés au vieil hôtel de Tucson, le Hotel Congress qui possède aussi un "Café", le Cup Café. Nous y allions pour déjeuner. A l'arrivée, ayant repérée que nous étions français, la chargée de clientèle est venue nous trouver. Elle parlait français, sa grand mère étant venu ici avec un américain après la guerre, elle-même ayant fait des études à Lyon. Elle avait même un amoureux à Bourges. Elle nous a fait faire le tour du propriétaire. Ceci était l'accueil, cet accueil de quelqu'un qui vous accompagne et vous montre: demander dans un hypermarché un produit, l'employé vous accompagne à chaque fois jusqu'au produit recherché, comme si vous étiez la seule personne importante. Jamais, nous n'aurez le sentiment de déranger. Il était là pour vous.  A n'importe quel endroit, station d'essence, magasin, dans la rue on vous aidera, avec le sourire... on est tellement peu habitué à cela qu'on se demande toujours si l'on ne va pas vous demander de payer! Les américains sont aimables et souriants. Factice peut-être, mais je préfère cela à la spontanéité du "faire la gueule". Il est vrai qu'en France "il ne faut pas sourire bêtement" comme me le disait maman, comme si un sourire pouvait être bête.
Autre exemple de cet accueil,  et cela m'a laissé "assis": nous étions au restaurant, vers la fin du repas, le couple derrière nous, un couple de jeunes (25 ans) s'est approché de nous et, en anglais,  il nous a dit: "nous sommes heureux de vous accueillir, vous,  français, dans notre pays les Etats Unis. " Ils nous avaient entendu parler français. Cela se reproduira à maintes reprises.
Service et sens du service. Nous étions dans le tramway/bus de San Francisco. Un couple d'anciens venait de sortir du bus par la porte avant. Nous avons vu le conducteur se lever, sortir, les rappeler pour leur indiquer qu'ils étaient sortis une station trop tôt! Ils sont remontés. 

"Impossible est français, définitivement français, pas américain".
Nous voulions une viande grillée, très très bonne aux US, très "goûteuse", une entrecôte; cela n'était pas dans le menu du Lunch, ni même dans le menu.  Celui qui nous a accueilli dans le restaurant, a dit qu'il allait voir avec la cuisine ce qu'il allait pouvoir faire; il est revenu nous disant que le chef allait nous préparer une entrecôte grillée avec légumes et frites. Comme toujours nous avons pris un plat pour 2, appétit français oblige! ; et ils nous ont amené 2 assiettes, et nous ne prenions pas de vin! Tout cela avec le SOURIRE... A Paris on a l'impossibilité et souvent la gueule: je me sens même culpabilisé de ne pas boire du vin. Tout cela montre ce que j'ai toujours remarqué en 6 ans de vie aux US: ici le mot "impossible" n'existe pas. On fait au delà de ce qu'on peut, l'on trouve les solutions et cela fonctionne. Quand supprimerons nous de notre vocabulaire français" impossible" avant même d'avoir essayé"? Il est vrai que cela est sans doute pour nous avoir comme client et d'obtenir un pourboire de 20% au lieu des 15% convenus. Payer pour payer autant payer pour un service obtenu et qui vous comble.

La retraite, c'est quoi çà?
Nous avons rencontré "Richard", descendant d'immigré russe, propriétaire du Congress Hotel et du Café, au centre de Tucson.   Il nous a fait faire le tour, surtout nous a emmené en face, là où il a installé un restaurant avec un chef ayant étudié en France, et un sommelier connaissant les vins français, un lieu où tous les objets sont fabriqués par des artisans locaux, de la lampe au comptoir en zinc. Il était le boss: nous avons vu qu'il avait l'oeil: un élastique traînant sour un fateuil, il le remarquait et le ramassait,  un fauteuil pas à sa place, il le replaçait. Ensuite il nous a emmené dans son magasin "Fauchon" où l'on peut acheter tous les ingrédients les plus choisis pour la nourriture.  Puis il nous a dit qu'en face il allait installer une boulangerie luxe. 65 ans, ancien avocat. Sa ville de Tucson, il veut la faire vivre, avec des projets ; ici le moment de la retraite c'est le moment de créer et de changer le monde: il me confiait d'ailleurs "il faut montrer aux gens autre chose que les fast food." Ils y croient jusqu'au bout et ne s'installent pas devant la télé attendant la mort ou à la Voltaire pour "cultiver leur jardin".  Quand, à partir de 45 ans arrêterons nous de parler "retraite" en France et à n'avoir comme objectif de vie que la retraite? A nous les mecs, soixanthuitards, ayant créés ce monde plutôt moche de le changer. Nous sommes ridicules vus d'ici (et cela nous a été confirmé de maintes fois, et encore aujourd'hui par des Canadiens) avec nos grèves sur la retraite et l'allongement de 2 ans ! sans parler de cette jeune française vue ici à la télé;  à 17 ans, elle manifestait et se plaignait qu'elle était déjà fatiguée! Activisme, passion, peut-être mais je choisis cela plutôt que cette attente de la mort, au moment de la retraite. Et je connais heureusement en France, beaucoup qui sont engagés dans des groupes et activités. Pourquoi notre télévision ne montre que les râleurs? Certes, oui la retraite à 55 ans, bravo pour celui qui a eu un travail difficile et les vrais, ainsi il pourra s'engager dans des activités autres. Oui également à la grève si cela respecte la liberté de l'autre. La vie, c'est la passion de se mettre au service d'un projet, d'une tâche, au delà des égoïsmes partisans. 

Apprécier est apprécié.
Vous voyez quelqu'un qui est bien habillé, bien coiffé, qui porte un bijou remarquable ou tout simplement dont le visage irradie. Vous lui dites. Il vous remerciera. J'ai essayé de faire cela à Paris en France; la femme avec un regard de dédain, m'a dit: "de quoi tu te mêles!" 

Au delà de la classe, le raffinement. (certes différent en fonction des endroits)
Il faut arroser le jardin et les pelouses: raffinement les toyaux d'arrosage sont enroulés dans une vasque en terre.

Pour le Thé offert dans la bibliothèque,  non des serviettes en papier, mais des serviettes en tissu et raffinement  suprême, dans chaque rondelle de citron est planté un clou de girofle... au delà de la classe le raffinement.  Et ce lit préparé pour notre nuit, ouvert et avec le carré de chocolat:



Alors américains incultes?, comme ceux qui n'y ont jamais mis les pieds ou seulement en touristes se targuent de le dire! j'aimerais que nous ayons cette inculture. Nous avons rencontré de nombreux américains de notre génération qui connaissent notre histoire. 

Autre point mais non le moins important: la civilité au volant.
Depuis maintenant plus de 1 mois et demi et plus de 8000 km, je n'ai jamais été agressé (sauf à Los Angeles) au volant, pourtant j'ai commis quelques erreurs! En plus, cette habitude et règle, quel délice, on ne rentre jamais dans un carrefour, même si nous sommes au vert, si l'on n'est pas sûr de pouvoir passer avant le rouge. Essayez cela à Paris: vous verrez le flot d'injures et de coup de klaxon qui vous agresseront; celui derrière vous vous poussera même avec sa voiture, pour bien bloquer le carrefour! Pourtant c'est dans le code de la route. En arrivant sur Palm Springs, à un croisement des 2 axes majeurs, le feu rouge était en réparation. A Paris, j'ai vécu cela, tout le monde avait forcé le passage et nous sommes restés tous bloqués vingt minutes, sans bouger, chacun hurlant et vociférant, dans son bon droit. Ici, axe par axe, nous passions une ligne par ligne, à tour de rôle... quelle sérénité. 

La foi dans son pays. Certes cela fait peut-être "ringard", le respect du drapeau, le drapeau devant sa maison. Avant la plupart des réunions, celles du Rotary entre autre, nous salons le drapeau et nous engageons au service de la Nation, la main sur le coeur. Signe de foi dans les capacités de son pays, signe d'engagement à son service, dans la fierté. 

Français,  allons voir ailleurs et importons des comportements d'ailleurs. Ceci dit, je ne suis pas un inconditionnel des US, (et je ne permets certainement pas à quiconque de penser cela de moi, je l'accepterai de celui qui pendant 6 ans a vécu ici et avec une américaine et de celui qui a fait l'effort d'entrer dans cette culture). Je connais aussi les limites de cette culture, et nous les avons déjà pointées avec Lucie;  d'ailleurs elle a décidé de prendre les photos des laideurs: elles existent. Toutefois certains aspects sont vraiment à importer, sinon je crains que la France ne devienne le tiers monde de demain. A travers notre comportement nous en prenons le chemin.  
Je suis en colère, très en colère car nous avons des qualités, des savoirs faire et un génie certains dans un très beau pays, avec de la culture.   Le coq nous symbolise vraiment qui chante  les pieds dans la "merde". Il parait qu'il ne chante même plus, vu que nous sommes le pays le plus "pessimiste" du monde. Que le coq français se  mette à voler et voyager, pour s'instruire et devenir un peuple fier de son présent, pas que de son passé!

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