lundi 2 mai 2011

26/12/10 Expériences de Noël et rencontres.


Jusqu'au 25 décembre soir, nous sommes restés dans notre "crèche", l'Arizona Inn.  4 jours d' hédonisme et de rencontres.

Un espace, où l'on se sent et vit chez soi, un chez soi rafiné:

...sous un oranger

...avec des cactus


....sous des mimosas, en fleurs

...sous des palmiers dattiers

"élégant", "français!"pour jouer au ping pong ou au croquet


...dans des espaces de méditation

dans de nombreuses salles pour des rencontres, en fonction des moments,  au coin d'un feu de cheminée

...ou autour d'un piano bar

des rencontres surtout

  • avec nos hôtes, les "proprétaires" actuels:

Le soir, la veille de Noël, il y avait une "party". Tous les "guests" étaient invités à partager boissons et petits fours. Nous avons alors rencontré la propriétaire actuelle, petite fille de la fondatrice (cf blog Noël à Tucson.) et son fils, 45 ans, l'actuel Président. Leur souci: maintenir cet esprit de "demeure" où partout l'on se sent chez soi, comme à Dangy.  Des propositions régulièrement leur sont faites de vendre à de grandes chaines hotelières. Will Conroy, président actuel, avec qui nous parlerons une heure,  leur a demandé ce qu'ils en feraient; ils commenceraient par réduire de 30% le personnel (actuellement 175 personnes pour 100 chambres), augmenteraient les tarifs, seraient focalisés sur le chiffre en bas, à droite, la rentabilité et quand le fruit serait pressé, ils abandonneraient. Donc pas question de vendre. Will suit également les traces de son père, écrivain reconnu et dont les romans sont publiés en France ( "Corps et Ame"  Frank Conroy) Lui  crée des scénarios de film: il a écrit le scénario et script du film le "Transsibérien".


  • de multiples rencontres:

Dans ce lieu viennent de nombreux "locaux" pour partager un repas dans les différents espaces possibles: bar, restaurant de l'hôtel, salle de réception pour un brunch... et ils passent du temps ici. Ils?Elles? des séniors. D'ailleurs l'un d'eux déplorait que les jeunes ne soient pas attirés par cette "classe". Nous lui faisions remarquer qu'au Château de Dangy, cette année, nous avons vu au moins  4 couples de jeunes, (moins de trente ans) venir et apprécier; souvent d'ailleurs c'était la compagne qui invitait son compagnon. Il souhaitait le même mouvement aux US.
Pour ce Noël,  des séniors venaient, endimanchés, et avec enfants et petits enfants et sous le sapin de Noël dans la Bibliothèque ils s'offraient leurs cadeaux.


Pour ce Noël, des anciens de tout le pays des US et même du Canada, se retrouvaient là, tous les ans depuis 20 ou même 30 ans, dans ce qu'ils considèrent comme la demeure la plus chaleureuse des US. Ils se retrouvent entre amis.
Ainsi ce couple de Santa Fe, lui le sosie de Jean Pierre Marielle, écrivain et expert de l'histoire de l'Ouest des US (il m'a bp appris), elle, petite, pétillante, prof de Yoga, tous les deux de Santa Fe.
Ce couple de Phoenix, lui plus de 65 ans, toujours chirurgien en exercice à Phoenix, ils attendaient leurs amis de Boston.
Cette famille du Canada, les parents, grands parents et enfants, parlant d'ailleurs le français: le fils actuellement 16 ans, se destine à la politique.
Un bel homme, âgé, attendait son épouse; sur sa poitrine un grand médaillon comme une médaille de jeux  Olympiques. Je m'approche et le félicite pour cette médaille, lui demande ce qu'elle représente. D'abord (comportement américain) il me remerciera de l'intérêt que je porte à sa médaille, et me dira (effectivement cela est écrit) que c'est une récompense pour son exercice de la médecine pendant 50 ans. Il est expert des os et particulièrement de l'épaule.
Des avocats, ce joueur de guitare, poète. Son épouse, spontanément, nous chantera un chant de Noël polonais...
Des profs d'Université..
Cette dame très âgée, au chapeau plutôt espagnol, avec bords plats, aux blouses toujours unies, noires, jaunes, vert pomme,  sur lesquelles elle porte un, un seul bijou, collier "navajo"ou indien, toujours imposant et qu'elle change chaque jour.

Lieu d'élégance, lieu de rencontres, lieu de fête... certes cela réunit, une certaine classe et là pour nous des questions: cette élégance est-elle réservée à une certaine élite? est-ce que l'élégance peut se définir?  faut- il de l'argent pour y accéder? faut-il être né dedans?  et nous retrouvons cette question du beau, de l'ouverture au beau.
Nous avons certaines amorces de réponses: certaines personnes nées dans ce luxe élégant, ne le cultive plus... et même cette personne d'un milieu très aisé, portait ce soir un pull froissé... et nous connaissons autour de nous, des personnes nées avec non seulement la cuillère en argent dans la bouche mais le service tout entier: elles n'en ont rien fait et reconnaissent même à 85 ans de ne rien avoir fait de leur vie... dernier exemple frappant qui nous vient: Frank Conroy, auteur reconnu, recteur et professeur d'une Université où l'on apprend le métier d'écrivain, est fis d'un père malade mental et d'une mère qui l'a délaissé: il s'est fait... regardez le tableau qui le représente:


Moi-même, je continue à accroitre ma "classe" et élégance... certes dans mes habits,  je veux également soigner mon langage!

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